Shou Sugi Ban
Le Shou Sugi Ban est une technique ancestrale japonaise consistant à brûler la surface extérieure d’une lame de bardage, la rendant ainsi plus resistante. La couche de carbonne créée permet de protéger le bois des attaques des champignons ou des insectes. Ce procédé était notamment utilisé par les pêcheurs de la mer de Seto pour protéger les façades de leurs maisons en bois.
Aujourd’hui encore, on peut trouver des façades en bois brûlé, sur certaines maisons de thé traditionnelles des vieux quartiers de Kyoto et Nara.
Le bois brûlé est très présent dans l’esthétique du Wabi Sabi, ce concept basé sur l’authenticité, l’ouvrage du temps et la simplicité mis en ouevre par des matériaux bruts, recyclés, imparfaits ou rustiques. L’artiste américain Leonard Koren définit cette esthétique ainsi : « Wabi Sabi est la beauté des choses imparfaites, impermanentes et incomplètes. C’est la beauté des choses modestes et humbles. C’est la beauté des choses atypiques »
Le bois brûlé est aussi utilisé dans l’architecture moderne, le studio Moreau Kusunoki avait proposé son utilisation pour la réalisation du Musée Guggenheim d’Helsinki.
Ou encore par le studio Cigüe pour la boulangerie Pain Paulin au Cap Ferret.
Photographie : Maris Mezulis